Le tourisme aussi fait son Mondial !
Article issu de lechotouristique.com
De nombreux acteurs du tourisme ont pris des initiatives pour surfer sur l’attrait pour la compétition sportive la plus regardée dans le monde.
Il y a des événements qui passionnent et fédèrent, peu importe l’âge, le sexe, le métier ou le pays d’origine. La Coupe du Monde de la Fifa, qui se tient du 14 juin au 15 juillet, en Russie, fait partie de ces rendez-vous communs immanquables.
Et les acteurs du tourisme l’ont bien compris ! Dans les clubs, d’abord, où les tour-opérateurs exploitent une thématique qui rencontrera forcément son public. TUI France a installé de véritables fan-zones où les matchs seront diffusés sur grand écran. L’application Club Lookéa et les écrans tactiles répartis dans les 48 clubs Lookéa détailleront le programme de diffusion des matchs, mais aussi des activités liées au Mondial dans les mini-clubs. Détail amusant : TUI France a pensé à ceux irrités par le Mondial avec la série d’activités « On s’en Foot » (activités sportives ou culturelles). Les 32 clubs Marmara se voient dotés d’un écran géant au bord de leurs piscines, promettant des séances de paris endiablés sous le soleil (avec lots à la clé). Enfin, les aficionados de la marque pourront se retrouver sur la page Facebook Les Mordus pour partager leurs photos et vidéos les plus déjantées.
Une Coupe du Monde… entre voyageurs
Héliades, le tour-opérateur spécialiste de la Grèce, va quant à lui mettre ses clubs aux couleurs du Mondial et adapter son programme d’animations (atelier maquillage, …) aux horaires et à la diffusion des matchs. Ôvoyages aussi met en place un dispositif spécifique dans ses 18 Ôclubs : tous les matchs de l’équipe de France seront diffusés dans des espaces dédiés, ainsi que différentes activités spéciales, comme là aussi des tournois de paris (avec lots à la clé), des animations dans les mini-club et même une Coupe du Monde dans les hôtels possédant un terrain de football. Ôvoyages veut aussi surfer sur la visibilité offerte par l’événement et sera sur TF1 du 11 au 30 juin avec un dispositif publicitaire qui devrait toucher 5 millions de personnes par jour.
Le plus petit pays qui participe à la compétition peut, lui, compter sur le soutien de l’équipe d’Island Tours, le tour-opérateur spécialiste de la destination. Les équipes du TO porteront le maillot de l’Islande les jours de match, mettant d’autant plus en valeur les vitrines décorées de l’agence pour l’occasion.
La Russie en pleine lumière… pour un temps
Certains matchs comme la finale attirent jusqu’à 2 milliards de téléspectateurs et le Mondial met indéniablement la Russie sous les projecteurs de l’actualité mondiale. Ainsi, selon les statistiques du GDS Travelport, les réservations de vols vers le pays des tsars ont augmenté de 34% sur la période de la compétition, par rapport à la même période l’année dernière.
Les Allemands (+44%) et les Américains (+66%) soutiendront sûrement leurs équipes avec ferveur en Russie, tandis que les Italiens, qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la première fois de l’histoire de la compétition, boudent le pays (-18%). La France se classe honorablement (+22%).
Une douzaine d’aéroports rénovés
Mais pour l’économie russe, le Mondial représente plutôt un coup de pouce ponctuel qu’un vrai apport sur la durée. La croissance générée par l’événement, inégalement répartie dans le plus grand pays du monde, se situera entre 1 et 3% en 2018, tandis que la croissance à long terme ne devrait pas s’en voir modifiée. Certains en profiteront (hôtels, restaurants, télécoms, loisirs, …) mais leur pic d’activité ne sera plus qu’anecdotique après l’événement.
Finalement, ce sont surtout les Russes qui bénéficieront des apports de la Coupe du Monde de football, puisque les infrastructures locales ont été modernisées pour l’occasion. Les aéroports de Moscou notamment, les travaux effectués leur permettant d’augmenter le flux de passagers même après l’événement.
Selon les décomptes de l’agence Moody’s, le Mondial aura permis la construction et la rénovation de stades dans dix villes, l’amélioration de 12 aéroports et la construction d’un nouvel aéroport à Rostov, la rénovation de 31 gares ferroviaires, de routes et d’infrastructures énergétiques.