Présidentielle : les candidats veulent rassurer le monde du tourisme
Les représentants des candidats à l’élection présidentielle ont été invités par l’Institut français du tourisme (IFT) jeudi à exposer leur programme en matière de tourisme. Une mise au point utile, car pour Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage, « dans aucun des programmes des candidats, le tourisme n’est cité (…) alors qu’il pèse plus que l’agroalimentaire ».
Marine Le Pen. Pour le maire FN de Fréjus, David Rachline, le tourisme doit être géré à trois niveaux (communes, départements, Etat), avec un renforcement du rôle des maires.
François Fillon. Chez Les Républicains, « le tourisme, c’est Matignon », a assuré l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, soutien de François Fillon. En tant que « système sanguin de l’attractivité » de la France et « levier majeur de l’économie », c’est « un sujet prioritaire », a-t-il fait valoir. « Il faut faire le Varenne du Tourisme », allusion au Grenelle de l’Environnement, a-t-il lancé.
Emmanuel Macron. Pour Arnaud Leroy, porte-voix d’Emmanuel Macron (En Marche!), le tourisme qui pourrait être rattaché comme autrefois à Bercy ou rester au Quai d’Orsay, ne sera « pas une priorité nationale ». Mais il sera « embarqué dans l’ensemble de la politique économique » du fait de la transversalité des sujets qu’il couvre, avec pour objectif d’accueillir 110 millions de touristes en France en 2022.
Benoît Hamon. L’ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, soutien du candidat socialiste Benoît Hamon, le tourisme est une « priorité nationale » pour « développer l’activité sur le territoire » en ciblant des spécificités telles que l’agritourisme, l’oenotourisme et le tourisme durable avec l’annonce d’un « plan tourisme durable 2025 ». Elle s’est dite « candidate » au portefeuille du Tourisme dont elle préconise un rattachement « à un grand ministère », estimant qu’un rattachement au ministère de la Culture « ne serait pas absurde ».
Jean-Luc Mélenchon. Enfin, pour Jean-Charles Hourcade, représentant de Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, la question d’un ministère ou d’un « conseil national du Tourisme » qui coordonnerait les actions de l’Etat n’a pas été tranchée non plus.