Les influenceuses virtuelles sont-elles les superstars d’Instagram ?
Source : ladn.eu
Elles affolent les likes et posent pour les plus grandes marques. Pourtant, elles sont virtuelles. Qui sont ces nouvelles influenceuses qui affolent la Toile (et les annonceurs) ?
Elles ont des vies de rêve, portent des marques de luxe et partagent leur vie sur Instagram. Chaque jour, elles postent leurs émois sur les réseaux que des millions de followers likent et commentent abondamment. Vous pensez à Caroline Receveur ou Enjoy Phoenix ? Vous avez tout faux. Lil Miquela, Shudu ou encore BermudaisBae sont des influenceuses faites, non pas de chair et d’os, mais de pixels.
De vraies-fausses influenceuses
Parmi les nouvelles, Lil Miquela. Elle a 20 ans, les yeux en amande et les pommettes hautes. Cette vraie-fausse influenceuse est suivie par plus d’un million et demi de personnes. Elle partage chaque jour ses humeurs et ses coups de gueule sur Instagram. La maison Prada n’a pas hésité à associer son image à la modeuse.
Dans un autre style, ShuduGram est top model. Le nombre de ses abonnés avoisine les 150 000. Le photographe et artiste numérique londonien Cameron-James Wilson a déclaré à Harper’s Bazaar, que Shudu était « sa création », « l’oeuvre d’art » sur laquelle il « travaille en ce moment ».
Les coulisses de l’influence virtuelle
De grosses grosses boîtes de production japonaises et américaines se cachent derrière ces icônes virtuelles. Ces entreprises utilisent leur savoir-faire pour donner vie à ces personnages. Comme avec n’importe quel autre mannequin humain, de vrais shootings sont organisés, avec une mise en scène digne des plus grands magazines féminins. Au point que la presse people n’hésite pas à parler de cette influenceuse de synthèse. Les artistes n’hésitent pas non plus à faire des partenariats comme le chanteur Orelsan avec Perl ou Eddy de Pretto.
Et ça marche ! Le taux d’engagement de ces personnages virtuels pourrait faire pâlir un humain. Avec 10% pour Lil Miquela et 18% pour BermudaisBae, c’est bien au-dessus du 3% généralement observé pour ce niveau de followers.
Et la France ?
L’Hexagone est pour le moment à la traîne même si quelques projets émergent. La SNCF avec son Avatar Simone, en référence à la « voix » de la compagnie de train, Simone Hérault, tente de se positionner sur le segment. Grâce au hashtag « #AlloSimone », la SNCF centralise les demandes des twittos, avec succès.
À chemin entre réel et virtuel, ces nouvelles icônes questionnent le modèle de l’influence.