Fusion TUI-Transat : on rentre dans le dur des négociations
Fusion TUI-Transat : on rentre dans le dur des négociations
CEE, CE, réunions et groupes de travail s’enchainent à une cadence désormais quotidienne. Hier, c’est l’organisation du TO qui était à l’ordre du jour du Comité Central d’Entreprise.
Une voire deux convocations par jour. La présentation du projet One, qui doit conduire à la fusion absorption de Transat France par TUI France et la mise en place d’un plan de départs volontaires concernant 322 postes, suit la procédure juridique. Comme le prévoit la loi, tout un dispositif d’informations-consultations et de réunions avec les délégués syndicaux et organes représentatifs des salariés se déploie.
Jeudi 2 mars au matin, les délégués syndicaux ont pu commencer à discuter sur les modalités du plan de départ volontaire (PDV) lors d’une première lecture du Livre 1 qui détaille notamment montant et nature des aides financières et indemnités.
Geler les mouvements de personnel
« Les négociations sont lancées », indique Lazare Razkallah, secrétaire général du CCE qui explique « qu’il faudra parler très vite des indemnités proposées au ras des pâquerettes » mais que cette première lecture a surtout été l’occasion d’évoquer les postes ouverts au volontariat. « Pour avoir une vision globale de tous les postes de l’entreprise, nous souhaitons un gel des mouvements de personnel. Il faut sanctuariser l’emploi le temps de la procédure pour qu’il y ait égalité de traitement de tous les salariés. Nous en avons fait la demande express hier et saisi la Direccte en ce sens. Le rapport de force avec la direction est engagé. »
Le plan de départ volontaire présenté le 21 février prévoit la suppression de 322 postes (94 devant être créés par ailleurs, a promis la direction de TUI). « Sur les 322 postes concernés, 30 sont à Lyon, 30 en TUI Store, 60 dans les agences Look, 50 au TO, 40 à la finance, une trentaine à la DSI… Il faut y ajouter 25 modifications de contrat de travail qui pourraient conduire à des licenciements si les salariés ne suivent pas. Par ailleurs, 30 salariés des agences Look Voyages passeraient en franchise ce qui revient à les sortir du périmètre« , détaille Lazare Razkallah. « On n’est plus loin des 400 postes supprimés. Pour nous, parler de plan de départ volontaire est mensonger« .
Tout le monde sera touché
La présentation du projet de réorganisation du TO était à l’ordre du jour du CEE organisé dans l’après-midi du 2 mars. « On y a détaillé les organisations actuelles de TUI France et Transat France« , rapporte Lazare Razkallah. « L’idée est de prendre le meilleur des deux, en l’occurrence c’est de Transat France qu’on devrait s’inspirer pour les chefs de produit qui officieraient dans la nouvelle organisation par destination. Il a été redit par ailleurs que les concepts de clubs Marmara et Lookéa seraient bien différentiés et les deux marques conservée« , précise-t-il.
50 suppressions de postes sont donc prévues au sein du tour-operating. Plus chez Transat que chez TUI ? « Tout le monde sera touché, qu’on soit chef de marché chez TUI ou Transat », estime Lazare Razkallah. En marge du PDV, deux personnalités clés de la direction TO de Transat France sont d’ores et déjà parties : Michel Quenot, directeur du tour-operating et Georges Esteves, directeur des achats qui rejoint Fram à la direction des opérations.
De son côté la direction de TUI France précise que la procédure et les négociations suivent leurs cours normalement et dans la sérénité.
source : http://www.tourhebdo.com/actualites/detail/98573/fusion-tui-transat-on-rentre-dans-le-dur-des-negociations.html