Les Européens vont faire l’objet de contrôles systématiques aux frontières extérieures de l’UE, après l’adoption jeudi d’une nouvelle législation par le Parlement européen, ciblant les « combattants étrangers » partis combattre en Irak et en Syrie.
Pour mieux faire face à ces ressortissants européens considérés comme une menace à leur retour, les eurodéputés ont aussi voté une directive imposant la « criminalisation » de certaines infractions, comme voyager à l’étranger pour rejoindre un « groupe terroriste ». Entre 2.000 et 2.500 Européens partis combattre en Irak et en Syrie seraient encore sur place, selon un rapport du coordinateur de l’UE contre le terrorisme, daté de décembre 2016. Actuellement, seuls les ressortissants de pays tiers (hors UE) font l’objet de contrôles systématiques aux frontières extérieures de l’UE, avec consultation de toutes les bases de données disponibles, quand ils entrent dans l’Union. Ils ne font en revanche pas l’objet de ces contrôles à leur sortie. Et tous, Européens ou non, seront désormais contrôlés aussi à la sortie. Ces nouvelles règles deviendront applicables 20 jours après leur publication au Journal officiel de l’UE pour tous les pays appliquant le code Schengen en ce qui concerne les contrôles aux frontières. Le Royaume-Uni et l’Irlande ne sont pas concernés.